Débats sur le budget 2026 : "La copie actuellement à l'Assemblée et les votes qui ont déjà eu lieu ne seront pas la copie finale", rappelle la porte-parole du gouvernement

[Ce direct est désormais terminé].A l'issue du Conseil des ministres, mercredi 29 octobre, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a redit l'opposition de l'exécutif à la taxe Zucman, y compris dans la version portée par le Parti socialiste. "Ce n'est pas une position qu'on tient par dogmatisme ou par volonté de bloquer les débats avec les socialistes. On est profondément convaincus qu'aller vers la taxe Zucman serait mauvais pour les Français", a estimé l'ancienne député des Hauts-de-Seine. "Il y a encore du temps, les débats doivent continuer dans la sérénité", a-t-elle ajouté à propos de l'examen du budget 2026 par le Parlement. "La copie actuellement à l'Assemblée et les votes qui ont déjà eu lieu ne seront pas la copie finale", a-t-elle souligné, puisque le texte doit ensuite être examiné par le Sénat.
Un calendrier probablement bousculé. L'examen des 3 762 amendements déposés sur le volet recettes du projet de loi de finances 2026 prend du temps, et ne sera pas terminé pour tenir le calendrier initial, qui prévoyait un vote le 4 novembre. L'option privilégiée à ce stade est de reporter ce vote et de poursuivre les débats plus tard, après l'examen du budget de la Sécurité sociale, qui lui doit démarrer le 4 novembre pour un vote le 12, a appris franceinfo de sources parlementaires concordantes. Une information confirmée par le président de la commission des finances, Eric Coquerel (LFI), devant la presse à l'Assemblée nationale. Ce nouveau calendrier doit encore être confirmé par la conférence des présidents des deux Chambres, probablement le 12 novembre.
Bruno Retailleau juge le texte "encore moins votable qu'hier" et dénonce une "folie fiscale". Le président du parti Les Républicains a jugé que le projet de budget était mercredi "encore moins votable qu'hier" par la droite à l'Assemblée, dénonçant la "folie fiscale" s'étant emparée de l'hémicycle. "Il y a un choc fiscal quasiment sans précédent", a-t-il estimé sur RTL. Selon lui, "le PS a pris le contrôle du gouvernement". L'ancien ministre de l'Intérieur a critiqué une alliance de la gauche et du RN, qui a notamment permis mardi soir le vote d'un "impôt universel" sur les multinationales. "La solution fiscale, la solution des impôts n'est en aucun la solution pour la France. Il faut baisser les dépenses", a-t-il ajouté.
Les députés de gauche et du RN approuvent une taxe sur les multinationales. Un amendement visant à "taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réellement réalisée en France", porté par LFI, a été adopté en première lecture mardi de façon inattendue. Cet "impôt universel" sur les multinationales, inspiré de l'association Attac et de l'économiste Gabriel Zucman, pourrait rapporter 26 milliards d'euros au budget de l'Etat, selon ses défenseurs.
Les députés votent pour multiplier par deux la taxe Gafam qui vise les géants de la tech. Dans la soirée de mardi, les députés ont aussi voté pour doubler le taux de la taxe Gafam, qui cible les grandes entreprises de la tech, dont Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. En commission, les élus macronistes avaient proposé de porter le taux de cette taxe de 3% à 15%, avant de se raviser en séance et de soutenir un compromis : 6%.
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